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Microsoft veut des enquêtes sur les pratiques de l’App Store d’Apple

De Bruxelles à Washington, Microsoft souhaite que les autorités de la concurrence enquêtent sur les pratiques de l’App Store, d’Apple. En ligne de mire : les restrictions et les marges du magasin numérique.

Microsoft rejoint le wagon des agacés de l’App Store. Par la voix de son président et directeur juridique, Brad Smith, l’entreprise a estimé qu’il était temps que les autorités de la concurrence américaines et européennes se penchent sur le cas du magasin de distribution de logiciels et de services d’Apple.
Alors que les autorités européennes viennent justement d’ouvrir une enquête à la suite de plaintes d’acteurs comme Spotify, Microsoft abonde dans le sens des partisans d’une régulation de la vache à lait d’Apple.

« Le temps est venu […] d’avoir une conversation sur la nature des app stores, les règles qui sont mises en place, les tarifs et les frais qui sont appliqués », a détaillé Brad Smith lors d’un événement organisé par le média Politico aux États-Unis.

Le président de Microsoft conteste non seulement les conditions de plus en plus draconiennes d’Apple – qui interdisent par exemple à Microsoft de lancer son service de jeu xCloud sur l’App Store – mais aussi les frais prélevés par Apple sur les services que commercialise Microsoft sur le magasin d’Apple comme Office 365.  

« Dans certains cas, ils imposent des frais très élevés […], jusqu’à 30% de votre chiffre d’affaires va dans les poches [d’Apple] », explique Brad Smith.

Interdisant des services qui pourraient faire de l’ombre à ses propres produits, Apple est de plus en plus critiqué pour ses fameux 30% qui semblent de plus en plus exagérés pour de nombreux acteurs.

Le géant de Cupertino s’est défendu jeudi à l’issue de l’ouverture de l’enquête par les autorités européennes, arguant « qu’il est décevant de voir la Commission européenne apporter des plaintes sans fondement provenant d’une poignée d’entreprises qui souhaitent seulement un tour gratuit, et ne veulent pas jouer avec les mêmes règles que les autres ».

Le problème est que les règles dont parle Apple sont ici édictées par lui-même, un acteur privé, et qu’elles ne sont à aucun moment contrôlées. Quels que soient les résultats de ces différentes enquêtes, la revue en détail de ces règles par des autorités publiques légitimes fera le plus grand bien à toute l’industrie.

Source : Bloomberg

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